par admin, le 1 juin 2015
Le directeur général de la gendarmerie, Devis Favier, a appelé le 28 mai, lors d’une audition dans le cadre de la Commission d’enquête parlementaire sur le maintien de l’ordre, à étudier « la question du brouillage des réseaux sociaux et celle de l’interception de certains textos ».
Cette commission d’enquête s’est tenue pour trouver le moyen de gérer le phénomène des ZAD (Zone à Défendre) sans que d’accidents graves comme la mort de Rémi Fraisse (tué par un tir de grenade de la gendarmerie) ne se produisent.
La commission a ainsi parlé de l’utilisation d’inrenet et plus particulièrement des réseaux sociaux qui sont utilisés pour appeler à l’organisation de manifestations. C’est à cette occasion que le Directeur général de la Gendarmerie national a exprimé son souhait d’avoir la possibilité de brouiller les réseaux sociaux : « À l’occasion de manifestations, on observe que, par le biais de Twitter, de textos, des consignes de déplacement de tel point à tel autre sont données et les forces de l’ordre en sont réduites à suivre plus qu’à anticiper. De ce fait, les réactions ne sont pas forcément élaborées tactiquement au point qu’il arrive que des unités se dispersent et perdent leur force opérationnelle – point de départ de situations susceptibles de dégénérer ».
Il ajoutera : « L’idée peut choquer mais il faudra examiner les conditions permettant, en situation dégradée, d’être plus contraignants sur les réseaux sociaux, d’examiner, sous le contrôle de l’autorité judiciaire et des autorités administratives, la question du brouillage et celle de l’interception de certains textos ».
Oui l’idée choque, quand on se souvient que c’est grâce aux réseaux sociaux que les révolutions arabes ont pu avoir lieu pour se débarrasser de dictateurs -même si d’autres sont apparus, mais c’est une autre histoire.
La gendarmerie ne s’en tient pas là puisque qu’elle dit recruter des « sources« , autrement dit des « taupes » dans les mouvements zadistes.